définition du métier


Un·e installateur·rice d’œuvres d’art intervient dans le cadre de la mise en place technique des œuvres d’art. 

Monter une exposition requiert un lieu, un·e commissaire d’exposition, une ou plusieurs œuvres d’art, un·e scénographe, une ou plusieurs personnes chargées de production, de la régie des œuvres et/ou de la régie d’espace, ainsi que de restaurateur·rices d’œuvres d’art (pour établir les constats d’état), de convoyeur·euses et de transporteur·euses. 
Ces professionnel·les sont les acteur·rices avec lesquel·les vont directement travailler les installateur·rices d’œuvres d’art. 
Interviennent aussi sur le montage des éclairagistes, des constructeur·rices, des peintres, des technicien·nes vidéo, des graphistes, des personnes qui posent la signalétique. 
Suivant les projets, ces différent·es intervenant·es peuvent être sans distinction de poste: des salarié·es attaché·es à un lieu ou à une agence de production ou bien des intervenant·es extérieur·es aux statuts divers (entreprises, auto-entrepreneur·euses, intermittent·es du spectacle, CDDU, vacataires, maison des artistes). 

L’installateur·rice d’œuvres d’art a le plus souvent acquis (cf. questionnaire réalisé en 2019) lors d’une formation post-bac (beaux-arts / faculté d’arts plastiques / école d’art) une culture théorique en histoire de l’art et une base de savoir-faire technique. 
Les compétences acquises lors des différentes missions au cours de sa carrière confèrent à l’installateur·rice d’œuvres d’art une expérience et une expertise certaine. Cette expérience est quelquefois renforcée par une pratique artistique personnelle. 
Un·e installateur·rice est en contact avec des œuvres d’art encadrées ou non, elle peuvent être autant en 2D qu’en 3D. Les médiums, leurs dimensions et matériaux sont multiples et varié·es. L’installateur·rice doit savoir lire les plans d’accrochage et les listes d’œuvres, avoir des notions de constat et de conservation préventive. 
Doit avoir connaissance des différents systèmes d’accrochage, et des systèmes de sécurisation des cadres. Doit connaître les méthodes de calcul des écarts, des axes, les matériaux dont sont faits les murs et proposer des solutions pour fixer les accroches en fonction du poids des œuvres. 
Doit savoir manipuler et stocker les œuvres et les caisses, connaître les techniques d’emballage et savoir réaliser un colisage. 
Il ou elle est fréquemment détenteur·rice du CACES et parle une langue étrangère. 
Peut avoir des compétences en encadrement et montage papier : fabrication de passe-partout, montage de l’œuvre, fermeture du cadre, fabrication de supports et installation en vitrine. 
Peut avoir des compétences en collage de dos bleu. 
Peut avoir des compétences en soclage : travail du métal ou du PMMA permettant de réaliser des supports pour des œuvres ou des objets en trois dimensions. 
Peut avoir des compétences audiovisuelles : compression des fichiers, installation des dispositifs audiovisuels. 

L'outillage est rarement fourni. On attend d’un·e installateur·rice qu’il ou elle ait son propre matériel. Une caisse à outils adaptée peut varier selon les compétences et l’expérience. Elle est individuelle et très spécifique. 

Il est fréquent que l’employeur·euse ne soit pas présent·e sur le chantier, auquel cas il ou elle désigne un·e chef·fe d’équipe. Cet·te installateur·rice est responsable du bon déroulement du montage de l’exposition. Il ou elle rend des comptes à son employeur·euse et au client ou à la cliente, veille sur l’équipe, les œuvres et le matériel. Le ou la chef·fe d’équipe est informé·e préalablement du projet par l’employeur·euse. Il ou elle peut être amené·e à réaliser des allers-voir en atelier ou en collection, prendre part à des réunions de préparation, constituer son équipe, proposer des solutions et réaliser des essais, choisir du matériel en vue de l’installation de l’exposition. 

Les installateur·rices d’œuvres d’art forment un groupe professionnel travaillant régulièrement pour les mêmes employeur·euses dans différents lieux. Une saisonnalité dans les missions est imposée par le rythme de l’agenda culturel. Les employeur·euses font appel aux installateur·rices à la mission. Les équipes se reforment en fonction des demandes. La recherche d’emploi fonctionne par réseau, il n’y a que très peu de publications d’offres d’emploi. Une disponibilité, parfois très prompte, est demandée. Ce métier impose aux travailleur·euses de pouvoir aménager un emploi du temps au jour le jour, tout en sachant que les mois seront totalement inégaux en termes de travail et de revenu, mais très peu de missions peuvent être prévues en amont. 
Le montant des revenus est également souvent imposé aux installateur·rices. Ce ne sont pas des tarifs qui sont discutés à l’avance. Il sont généralement calculés à l’heure ou à la journée de travail (de 8h).